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Fête de Notre-Dame de Lourdes 

Homélie de l'abbé Philippe Goffinet lors de l'ouverture de la neuvaine à Notre-Dame de Lourdes à Arlon :

L’ouverture de la neuvaine se fait cette année dans un contexte bien particulier qui ne porte guère à l’enthousiasme. Mais c’est le moment de renouer des liens avec Lourdes et son message tout simple qui est la grâce de ce lieu.

Certes 2020 a été une année « blanche » pour nos pèlerinages… et ce début d’année 2021 est encore bien incertain pour remettre en route des projets de pèlerinages. Mais la grotte de Lourdes a été bien présente dans bon de foyers grâce à KTO qui diffuse chaque jour la messe et le chapelet. « Mr le Doyen, me disait une paroissienne, moi je suis à Lourdes deux fois par jour ! » Et elle ajoutait malicieusement : « Quand est-ce que vous allez pouvoir y retourner ? Ca doit vous manquer, vous qui y alliez trois fois par an en vacances ! » 

Lourdes ne m’a pas manqué puisque, grâce aux chapelains qui se sont relayés pour l’animation, nous avons pu continuer à vivre une démarche spirituelle en compagnie de Marie. Et beaucoup sont dans mon cas. Mais ce qui m’a (nous) manqué, c’est la dimension relationnelle, conviviale et fraternelle qui est le propre d’un pèlerinage. Cette dimension est essentielle dans tout pèlerinage, mais plus particulièrement à Lourdes lorsque nous vivons le pèlerinage avec les malades et les moins valides.

Ce soir, nous allons nous transporter en pensée vers la grotte de Massabielle comme l’a fait Bernadette Soubirous avec sa sœur Toinette et une voisine, la Baloum, le 11 février 1858. Il fait très froid ce matin-là, mais lumineux car le soleil rayonne largement sur les montagnes enneigées des Pyrénées.  Bernadette étouffe dans la puanteur de ce cachot où la famille a trouvé refuge après avoir erré dans d’autres domiciles. Ils sont six à s’entasser dans une unique pièce. Bernadette veut prendre l’air et se donner du mouvement comme une gamine de 14 ans. Mais il n’est pas facile de convaincre maman Louise qui s’inquiète pour la santé de sa fille qui souffre d’un asthme tenace et qui a toussé toute la nuit tenant la maisonnée éveillée. Mais pour que sa requête aboutisse, Bernadette lui dit on désir de collaborer à la survie de la famille : elle ira chercher du bois mort du côté de Massabielle, là où le Gave en dépose des tas pendant l’hiver. Pour le revendre et essayer de gagner quelques sous afin de faire bouillir la marmite du soir, unique repas de la famille. Aucun élan spirituel particulier dans cette sortie hivernale… Se balader au grand air et prendre sa part au fonctionnement de la maisonnée. Bernadette n’a rien à faire valoir : elle est pauvre en tout. Pauvre de santé, pauvre intellectuellement car elle est analphabète, rejetée par la communauté villageoise car son papa a été soupçonné de voler du bois et fait quelques jours de prison, en marge aussi de la paroisse car elle n’a pas pu suivre le catéchisme et faire sa communion.

« Ce qu’il y a de fou dans le monde, voilà ce que Dieu a choisi, pour couvrir de confusion les sages ; ce qui est faible dans le monde, voilà ce que Dieu a choisi, pour couvrir de confusion ce qui est fort ; ce qui est d’origine modeste, méprisé dans le monde, ce qui n’est pas, voilà ce que Dieu a choisi, pour réduire à rien ce qui est. » (1Cor 1, 27-28)

Et puis il y aura cette rencontre inattendue sous le signe de l’Esprit Saint. Un violent coup de vent comme une Pentecôte, au moment où Bernadette se déchausse pour franchir le canal du Moulin de Savy. Elle se retourne et constate que les grands arbres ne bougeaient pas. Un deuxième coup de vent et Bernadette voit dans une niche au-dessus de la grotte une petite demoiselle qui la regarde et lui sourit. Elle portait une robe blanche, une ceinture bleue et une rose jaune sur chaque pied de la couleur de la chaîne de son chapelet. Bernadette effrayée cherche désespérément son chapelet dans sa poche. Un chapelet qu’elle a reçu au sanctuaire de Betharram et qu’elle porte toujours avec elle. Et commence à faire le signe de la croix… pour chasser le mauvais sort (comme les joueurs de foot sud-américains). Par trois fois, la main lui retombe. Elle pourra enfin le faire quand la Dame le tracera sur elle. Bernadette récite le chapelet en présence de la Dame. Celle-ci passe les grains du sien, mais ne dit rien. Puis elle disparaît. La rencontre entre Bernadette et la Dame est vécue comme une Pentecôte (vent) et se place d’emblée sous le signe de la croix, c’est-à-dire le courant d’amour qui vient du Père, par le Fils dans l’Esprit. Dans le signe de la croix qu’elle trace sur elle, Marie renvoie immédiatement au chemin d’amour de Jésus qui va culminer dans le don de lui-même sur la croix. Bernadette est plongée dans l’amour du Père, du Fils et du Saint-Esprit. Voilà que d’emblée, la Dame lui rappelle la grâce et la beauté de son baptême qui a fait d’elle une fille de Dieu… elle qui n’est rien, une bonne à rien, une petite merdeuse !

La nouvelle fait vite le tour de la petite ville. Et Mme Milhet va prendre les choses en main. Pour la 3ème rencontre, elle s’est munie d’encre, plume et papier pour demander à cette Dame d’écriture son nom. Bernadette lui fera la requête, mais la Dame continue de sourire. « Ce que j’ai à vous dire, ce n’est pas la peine de le mettre par écrit. » Et puis cette demande étonnante : « Voulez-vous me faire la grâce de venir ici pendant 15 jours ? » « Voulez-vous » : elle lui dit vous à elle qui n’est rien. « Elle me regardait comme une personne parle à une autre personne et me disait vous. » Ici, à Massabielle, Bernadette existe, elle est quelqu’un, une personne à qui la dame demande une faveur : la grâce de la rencontre dans cette quinzaine où la Dame la conduira vers la Source qu’est le Christ. « Père, Seigneur du ciel et de la terre, je proclame ta louange : ce que tu as caché aux sages et aux savants, tu l’as révélé aux tout-petits. » (Mt 11, 25)

Pendant cette semaine, je vous souhaite de prendre la main de Bernadette qui vous conduira vers Marie, la Dame au sourire, qui vous conduira à son tour vers la source, son Fils Jésus pour vous abreuver à cette source. Je vous souhaite la grâce de cette rencontre. En priant avec Marie, on est inévitablement conduit vers ce Jésus qui murmure à l’oreille de mon cœur : Tu es aimé, infiniment et passionnément aimé, par un Dieu Père qui veut ton bonheur, Òquels que soient ton parcours de vie et les situations difficiles que tu traverses. 

C’est le cœur du message de Lourdes que Bernadette résumait par ses mots tout simples : « Il suffit d’aimer… et en filigrane on pourrait entendre : « car tu es aimé. » Amen. 

Lourdes est une terre d’incarnation.

A Lourdes, nous sommes invités à mettre nos sens en éveil : 

Ecoute : « Je revins devant la grotte et je me mis à me déchausser. A peine si j’avais ôté le premier bas, j’entendis un bruit comme si c’eût été un coup de vent. Alors j’ai tourné la tête du côté de la prairie. J’ai vu les arbres très calmes ; j’ai continué à me déchausser. J’entendis encore le même bruit ». Le vent, celui de la Pentecôte, l’Esprit saint qui fait toutes choses nouvelles. L’Esprit qui fait entrer dans l’intimité même du coeur de Dieu. Le souffle de Dieu est passé sur Massabielle. C’est dans le souffle du même Esprit que nous vivons nos pèlerinages.  

Regarde : « Comme je levais la tête en regardant la grotte, j’aperçus une Dame habillée de blanc, portant une robe blanche, une ceinture bleue et une rose jaune sur chaque pied, de la couleur de la chaîne de son chapelet ; les grains de son chapelet étaient blancs. … Elle me souriait et me fit signe d’avancer. »  Bernadette qui n’est rien devient quelqu’un d’important dans cette rencontre : « Elle me regardait et me parlait comme une personne parle à une autre personne, et elle me disait vous ». Vierge de lumière, tu es le sourire d’un Dieu qui nous aime. Grâce à cette Dame qui lui sourit, Bernadette va pouvoir découvrir la source d’amour qui est en elle et qui vient de Dieu. Elle est aimée, infiniment et passionnément aimée par un Dieu qui veut son bonheur. A l’image des Béatitudes. Une expérience que nous voudrions faire vivre à nos pèlerins.

Touche :  à Massabielle, on fait la file, parfois très longtemps pour toucher le rocher (ce rocher qui , dans la bible, est une image pour désigner Dieu lui-même, celui qui nous rend solides,  celui sur lequel on peut s’appuyer en toute confiance). Et au fond de la grotte, on découvre la source qui murmure. Le rocher qui nous abreuve, c’est le Christ par la grâce des sacrements que l’on célèbre en pèlerinage. Ici, nous pouvons nous rappeler que le Sauveur a visité notre terre et qu’il l’a aimée. Une terre que Marie continue à visiter pour conduire les hommes vers son Fils.

Goûte : ici on peut goûter la joie d’une proximité nouvelle, grâce à Marie qui a fait confiance à Dieu et s’est rendue totalement disponible à son projet d’être « Dieu-avec-nous ». « Voici la servante du Seigneur, qu’il me soit fait selon ta parole ». A Lourdes, Marie nous conduit à Jésus.

 
 

A Lourdes, c’est Bernadette qui nous prend par la main. Demandons-lui de nous prêter aussi ses sabots :

Bernadette, pour mettre dans tes pas mes pas trop hésitants, s’il te plaît, Bernadette, prête-moi tes sabots.

Ils sont pour moi symbole, à la fois de bon sens, d’esprit de pauvreté et de simplicité. Tu sais bien, hélas, que tout cela me manque, s’il te plaît, Bernadette, prête-moi tes sabots.

Tu allais ramasser le bois qui fait flamme et réunit les hommes en les réconfortant. Pour que je puisse aussi réchauffer ceux qui cherchent, ou silence, ou parole, ou sourire, ou soutien, s’il te plaît, Bernadette, prête-moi tes sabots.

Et s’il sont trop petits, qu’ils me rendent modeste. Que j’avance en sachant que je suis limité, avec des petits pas, des chutes, des relèves, s’il te plaît Bernadette, prête-moi tes sabots.

Pour aller vers Marie avec plus de confiance, pour découvrir l’eau vive offerte aux assoiffés, pour se rendre au repas du pain donné par grâce, s’il te plaît, Bernadette, donne-moi tes sabots.

Pour monter vers le Père qui m’attend et qui m’aime, pour entrer dans la fête tout au bout du chemin, après avoir marché, portant mes joies, mes peines, tout en te demandant de me donner la main, s’il te plaît, Bernadette, donne-moi tes sabots.

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